Qui sommes nous ?

Être créatif ça s’apprend.

Le système éducatif actuel ne fait que peu de place au développement de la créativité. Il repose sur la culture intellectuelle du siècle des Lumières et sur la conjoncture économique de la révolution industrielle.

Selon nombre de pédagogues, ce système répond en fait aux intérêts de l’industrie du 19e siècle. Les collèges et les lycées sont calqués sur les usines de l’époque, on y sonne la cloche, les salles sont séparées, on enseigne les matières isolément, les enfants sont classés par âge, comme si leur caractéristique principale était leur date de fabrication. Dans ce système, le conformisme est la norme et gare à celui ou celle qui n’est pas « comme tout le monde ». Ce principe fondamental de garantie de la conformité se vérifie également dans les enseignements. On vous apprend qu’il n’existe qu’une seule bonne réponse à un problème et que la réponse se trouve dans le livre, mais il est interdit de copier parce que c’est de la triche.

Les arts sont les victimes de cette mentalité.

Pourtant avec l’effondrement inexorable de la production manufacturée, les fondations du système éducatif se sont mises à trembler à de nombreux endroits. L’avènement de la robotisation et l’émergence de l’intelligence artificielle font que de plus en plus  de métiers sont adaptés pour être confiés à des machines. Autrefois les élèves étaient motivés par un principe : si on travaillait dur, que l’on obtenait de bons résultats et que l’on décrochait un diplôme alors on était sûr d’avoir du travail.

 Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Vous connaissez certainement autour de vous des gens qui sortent de longues études à l’université sans vraiment savoir quoi faire. Certains n’ont même aucun plan de vie ou de carrière au moment où ils devraient entrer dans la vie active.

« Avant avoir un bon diplôme c’était prestigieux, aujourd’hui ce n’est plus exceptionnel et ce n’est plus non plus la garantie d’avoir un emploi. »
Laurene Castor

Le paradoxe c’est que les entreprises rencontrent d’énormes difficultés à trouver chez les individus les compétences nécessaires pour aborder le 21e siècle. Le monde actuel est en perpétuel changement. C’est un monde où, d’une année sur l’autre, les compétences doivent sans cesse être remises en question et réactualisées. Les méthodes de travail et les dispositifs de production suivent le même chemin.

Il devient indispensable de s’adapter, de coopérer, de s’intéresser aux problèmes des gens avec curiosité, empathie et compassion pour imaginer et mettre en œuvre des solutions efficaces qui y répondent.

Gardons en tête que tous les progrès de l’humanité reposent sur l’imagination.  Pour imaginer une passe décisive au football, l’équipe doit être créative, pour mettre au point un traitement médical, les chercheurs doivent l’être aussi, pour répondre aux grands enjeux du monde de demain, il faut l’être également.

Pour le développement de la créativité, il est fondamental d’inciter les gens à expérimenter librement le champ des possibles, et les disciplines artistiques constituent un excellent terrain d’entraînement. Les arts développent l’idée de l’expérience esthétique.

Une expérience esthétique c’est le moment ou vos sens fonctionnent pleinement. Quand vous occupez l’instant présent, quand ce que vous êtes en train d’accomplir vous fait vibrer, quand vous êtes pleinement éveillés.

Le monde d’aujourd’hui manque cruellement des compétences vitales que sont la curiosité, la créativité, l’empathie, la compassion et la collaboration. Chaque fois que nous regardons ailleurs au lieu d’écouter, chaque fois que nous visons le but au lieu du parcours, chaque fois que nous laissons tout en l’état au lieu d’essayer quelque chose de nouveau, nous nous interdisons de progresser, d’innover.

Chaque jour, nous mettons toute notre énergie et notre cœur pour contribuer à remplir le monde d’art, de beauté et d’humanité.

Nous le faisons parce que nous partageons une certaine vision du monde avec les personnes qui cherchent à mieux connaitre leur univers intérieur pour le partager avec les autres. Ce sont nos élèves, à vrai dire, les vrais héros de notre histoire, et nous ne ménageons aucun effort pour être dignes de leur confiance. Ce qui signifie, pour nous, être aussi bienveillant et performant que possible. Voilà l’horizon qui nous guide et qui donne toute sa valeur à notre histoire.