Dans la série « carnet de voyage » je vous propose de dessiner l’incroyable musée des Confluences à Lyon. Conçu par l’agence Coop Himmelb(l)au, son architecture peut vite devenir un casse-tête pour les dessinateurs !

Pas de panique, je vais vous guider…

Comme dans tous les dessins, le temps d’observation est essentiel avant de poser le crayon sur le papier. Il est important se s’imprégner du sujet, le laisser venir à vous et être attentif à ce qu’il nous inspire.

Pour ce sujet le temps d’observation se porte aussi sur l’architecture : sa forme allongée prend naissance sur la droite avec un bloc vitré ancré au sol puis s’effile sur la gauche en se détachant du sol. Des piliers portent la structure qui s’élève.
Personnellement, avec ses couleurs aux reflets bleutés il me fait penser à une créature sortant des eaux du fleuve, le regard porté en direction de la mer…

J’ai choisi de vous présenter deux interprétations différentes :

La première est plus réaliste et détaillée. Puis, forte de mes observations poussées pour le premier dessin, et après un tas de petites esquisses, j’ai eu envie de travailler une deuxième version beaucoup plus rapide et lâchée à l’aquarelle.

Voici comment j’ai procédé pour ce premier dessin :

Ici pas de crayon à papier, le dessin est directement monté au feutre. Je vous conseille d’utiliser un feutre très fin et de ne pas appuyer pour les premières lignes de montage. Elles viendront ensuite se fondre dans le dessin final.

Si vous manquez encore d’assurance, prenez le crayon au démarrage, le feutre viendra après 😉

Christelle

J’ai d’abord posé la ligne de sol et celle de la colline. Si vous zoomez en haut de la colline, vous verrez peut-être le trait de montage, très fin et « mangé » par l’aquarelle.

Le musée : J’ai posé la forme principale du musée et petit à petit, les traits de structure et pour finir les détails sur les ouvertures et verrière. Une fois la structure dessinée, j’ai ensuite posé toutes les ombres avec des petites hachures.

L’environnement : N’oubliez pas votre centre d’intérêt et la manière dont vous souhaitez retranscrire votre sujet. Il n’est pas utile de tout noter. Ici, j’ai sélectionné ce que je souhaitais conserver dans le dessin : la colline, le pont à gauche et le fleuve. Le pont et la route sur la droite ont été suggérés et enfin j’ai supprimé tout le reste : les bâtiments sur la colline, les péniches et les branches de l’arbre en premier plan.

La couleur : j’ai commencé par le ciel. Pour obtenir cet effet dilué avec des petites tâches, il faut travailler sur papier mouillé en déposant de l’eau sur toute la zone de ciel puis ensuite la couleur. J’ai ensuite traité la colline en démarrant avec les teintes les plus claires jusqu’aux plus foncées puis le fleuve en prenant soin de toujours poser des traits horizontaux. Afin de créer un contraste et d’attirer l’œil sur le musée, je l’ai laissé plus clair ainsi que les reflets (voir même en laissant le blanc du papier).

La présentation avec le cadre bien rectangle est obtenue en posant un scotch papier avant de démarrer, à retirer une fois l’aquarelle sèche.

Pour finir, un trait de feutre noir plus épais vient cerner l’ensemble.

Vous pouvez tester avec vos propres couleurs, rose, orange… tout est permis !!

A vos crayons !!

À savoir : un dessin épuré n’est toujours facile à peindre. Parfois, la difficulté est dans le « non dessiné » ou le « non peint » en effet moins on dessine de chose sur le papier, plus il sera important de faire les bons choix sur ce que l’on va garder…

Voici comment j’ai procédé pour ce deuxième dessin :

Comme on ne peut pas éclaircir une aquarelle, j’ai démarré avec un violet très clair en posant tout d’abord la ligne d’horizon puis une vague tâche représentant le musée et les premiers reflets dans l’eau.

  • Ensuite, j’ai réalisé un travail en négatif.
    C’est-à-dire qu’il faut poser une couleur moyenne tout autour et dessous le bâtiment pour faire ressortir sa forme. La difficulté est de garder les piliers en violet clair pour décrocher le bâtiment de son environnement.
  • J’ai ensuite peint le feuillage en premier plan.
    Il permet de ramener l’œil dans le tableau et sur le sujet principal.
  • Puis un peu de bleu dans l’eau en réservant toute une partie plus claire pour illustrer les reflets du musée.
  • Avec un violet foncé, je suis venue appuyer la colline et les reflets du premier plan, le tout créant un rythme horizontal et plutôt apaisant.
  • En dernier lieu, quelques traits fins et tâches sur le musée pour redessiner ses lignes.

À vos crayons !!

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